Des potagers urbains aussi productifs que des exploitations agricoles traditionnelles ? C’est possible et prouvé.
Au Royaume-Uni, la pratique du jardinage urbain permet de cultiver et de récolter 1 kg de fruits et légumes pollinisés par les insectes par mètre carré, de mars à octobre. Soit des rendements similaires aux exploitations conventionnelles, souligne une étude anglaise. Courgettes, tomates, mûres, haricots… L’agriculture urbaine semble porter ses fruits. C’est du moins ce qu’affirme une étude pilote de deux ans réalisée en Angleterre dans les villes de Brighton et de Hove. Le projet a analysé les rendements de 34 potagers urbains cultivant des fruits et des légumes (jardins privés ou partagés).
D’après l’étude, chacun de ces jardins familiaux a permis des récoltes qui s’élevaient en moyenne à 70 kg entre mars et octobre. Soit des rendements qui se situent dans la fourchette des exploitations agricoles traditionnelles, notent les chercheurs de l’université du Sussex qui ont dirigé l’étude.
Les végétaux issus de ces potagers urbains ont de surcroît été cultivés avec une utilisation limitée de pesticides, permettant ainsi de préserver la biodiversité en ville. Un atout considérable comparé aux pratiques agricoles traditionnelles. Au cours de la période de deux ans, les volontaires ont recensé plus de 2 000 insectes pollinisateurs dans leurs cultures. Les plus communs étaient les abeilles, qui représentaient 43 % de toutes les visites de fleurs.
« Le Royaume-Uni importe environ 8 milliards de livres de fruits et légumes chaque année. Nos résultats montrent que les espaces verts dans les villes, tels que les jardins familiaux et les jardins communautaires, pourraient jouer un rôle important pour répondre à cette demande à l’échelle locale. »
Beth Nicholls, autrice principale de l’étude, dans un communiqué.
« Dans un monde de plus en plus urbanisé, tant dans les pays en développement que dans les pays développés, la production d’aliments dans et autour des villes a le potentiel d’améliorer les résultats nutritionnels et sanitaires, de réduire la pauvreté et, simultanément, de fournir un habitat pour la faune et la flore sauvages et de créer des villes durables », ajoute la chercheuse.
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