« Une naissance, un arbre. » Pour la deuxième année consécutive, la municipalité de Saint-Georges-sur-Eure (Eure-et-Loir) plante des arbres pour chaque naissance enregistrée. Vingt-six arbres viennent ainsi de prendre racine samedi dans une rue du bourg.
L‘opération est relancée cette année à Saint-Georges-sur-Eure (Eure-et-Loir). Les enfants de la commune nés en 2021 ont été célébrés samedi 29 janvier avec la plantation de plusieurs arbres. « Nous avons eu vingt-sept naissances en 2021 », s’est réjoui le maire, Jacky Gaullier. L’an passé, dans cette commune de 2 900 habitants, vingt-deux arbres ont été plantés pour symboliser les naissances de l’année 2020. Au croisement des rues des Acacias et de l’Étang, les familles affluent avec poussette dans une main, pelle dans l’autre. Les enfants gambadent en (c) riant dans une joyeuse atmosphère. Au total, une centaine de riverains, bébés inclus, sont venus planter acacias et arbres de Judée, les deux essences au choix.Parmi les couples, Katarzyna et Benjamin n’ont pas un, mais deux arbres à planter ! Installés depuis trois ans dans la commune, ils sont les heureux parents de jumeaux, Amélia et Léon, nés le 22 juin 2021. Si Léon est né avec six minutes d’avance sur sa petite sœur jumelle, c’est seulement de quatre à cinq mètres que sont séparés leurs deux arbres dans la rue de l’Étang, bloquée à la circulation pour l’occasion.
Le papa est à l’œuvre, sous le regard de la maman. « C’était pas forcément la bonne idée d’avoir mis une belle paire de chaussures », rigole Benjamin. Les deux bébés âgés de sept mois, n’ont absolument aucune idée de ce qu’il se passe. Ils dorment très confortablement emmitouflés dans leur poussette XXL façon limousine. « Ce sera l’arbre de Judée aux fleurs roses pour Amelia », précise Katarzyna, et pour Léon, donc, l’acacia. « Plus tard, en se promenant, on leur montrera l’arbre de leur naissance qu’on a planté », assurent les parents en contemplant le mini-chantier paysagiste terminé, bras dessus bras dessous. Heureux parents de jumeaux, Katarzyna et Benjamin n'ont pas un arbre mais deux à planter!Pour la collectivité, le coût de l’opération est de 2.740 euros. « Cela nous permet de remplacer certains arbres fatigués, voire morts », détaille le maire. L’année dernière, les vingt-deux arbres des bambins avaient été plantés derrière la mairie, dans l’espace vert où il n’y en avait pas. « On joint l’utile à l’agréable en célébrant nos très jeunes habitants et en repartant avec des jeunes arbres tout neufs. »
En amont de l’opération « Une naissance, un arbre », c’est Adrien Miniot, agent technique, qui était à l’ouvrage. Il a creusé les trous avec ses collègues et a préparé le terrain pour qu’il soit terrassé. « Les arbres proviennent d’une pépinière d’Angers. » Devant chaque tronc, une plaque avec le nom latin de l’arbre est posée. Les familles peuvent l’identifier, si elles le souhaitent, avec le prénom des enfants.«Une excellente idée!»Au milieu de toute cette jeunesse, Étienne, 88 ans, observe la joyeuse troupe et les générations futures planter leurs arbres, dont certains prennent racine devant sa maison. Il est né ici, à Saint-Georges. « À défaut de pouvoir observer les mômes grandir, je vais voir les arbres pousser, plaisante-t-il, c’est une excellente idée. » Et ça se voit, notre octogénaire, qui a connu le village avec 700 habitants après la guerre, est tout aussi heureux que la marmaille qui l’entoure.
By Paul Guibal@Leparisien.fr
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